La Gastronomie étant un art, il était évident que l’échange serait fructueux entre peintre, photographe et chefs. Mélange de complicités et de rires, de passions et de travail, d’innovations et de tradition….

Ainsi Eva Vorfeld et Daniel Adel se mettent à interroger les chefs dans leurs passions toutes leurs passions car c’est notre vie entière que nous mettons au service de nos métiers.

Dans ce mélange de longue tradition et de modernité succulente, ils vous présentent une série d’oeuvres picturales et photographiques sous les traits des « visages de la gastronomie »

« Exploration de la figuration contemporaine »

A  l’occasion de la foire internationale du Tefaf se déroulant à Maastricht, Pays Bas, j’expose mes peintures et mes encres brunes à la galerie Mestrom. (platielstraat 1, 6211 GV Maastricht, +31(0)653763588)

Eva est une dessinatrice subtile qui, jouant de l’ambiguïté du portrait mondain pratique l’esquisse dans tous les sens su terme.

L’esquisse du tableau que l’on ébauche sur la toile blanche avec ce bleu utilisé en lavis comme une couleur qu’elle a porté toutes son enfance, le bleu de Delft.

Mais aussi l’esquisse de la vie qu’est l’enfance; le moment de l’existence ou l’enfant se cherche, se déguise, joue de ses timidités et de ses interrogations pour trouver maladroitement une place.

Comme le portait en pied esquissé remplit la grande page, le modèle s’ingénie à remplir sa vie.

L’oeuvre peinte en devenir comme l’enfance à peine ébauchée et déjà mémoire universelle puisque qu’elle ramène le spectateur à ses propres souvenirs.

Cette série a été conçue pour illustrer le catalogue de l’exposition Mathieu Lustrerie dans le cadre de son exposition annuelle réunissant lustres exceptionnels et automobiles anciennes de prestige.

Après des études à l’école des Beaux-Arts de La Haye et Groningen, prix Unilever, elle expose aux Pays-Bas, France et Belgique. Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections privées européennes.

Eva Vorfeld a conçu cette exposition comme une réflexion parallèle entre le dessin dans sa genèse, quand il est trace et esquisse flatteuse tentée d’en rester là et le thème de l’enfance qui préfère le déguisement protecteur du théâtre à la réalité de grandir. Cet artiste est persuadé que le sujet même humble est souvent le déclic à une mémoire affective individuelle et à une réflexion plus universelle.

Le jeu subtil entre la facilité, celle de l’anecdote du sujet comme celle, apparente,  de l’esquisse, est le registre où elle excelle à nous provoquer presque gentiment. Ses images sont comme l’eau douce qui dort, elles cachent de possibles tempêtes.

Philippe Renaud

Eva Vorfeld exposera du 14 septembre au 23 septembre 2015 dans la galerie parisienne « Au Fond de la Cour » sa série « Jeux d’enfants », ensemble de 14 grands panneaux qui nous racontent les jeux de l’enfance, cet âge ou l’on se déguise en ayant le courage de rêver.